Si vous suivez l’actualité du retrogaming, et plus particulièrement les projets de consoles FPGA (équipées de puces reprogrammables reproduisant le matériel des anciennes consoles), vous avez sûrement entendu parler du projet SuperSEGA.

Cependant, il est probable que ce soit en termes peu flatteurs. Et pour cause : ce projet accumule des présentations douteuses et des comportements surprenants de la part de ses concepteurs, suscitant méfiance et critiques.

SEGA monte au créneau

Déjà regardé avec scepticisme par la communauté retrogaming, il semblerait que les principaux concernés, SEGA, n’apprécient guère la tournure des événements. D’après le site MO5, SEGA aurait exigé l’arrêt pur et simple du projet, ainsi que la destruction des prototypes existants.

Un projet bancal dès le départ

Annoncé cet été, SuperSEGA avait pour ambition de devenir une console FPGA capable de lire les cartouches et CD des consoles historiques de SEGA, notamment la SC-3000/SG-1000, Mark III, Master System, Mega Drive/Genesis, Mega-CD, Saturn, et Dreamcast.

Malheureusement, dès la présentation de son design, les observateurs ont exprimé des doutes. Et ces doutes se sont renforcés quelques semaines plus tard lors d’une vidéo de présentation : un appareil supposément en fonctionnement derrière une télévision, un prototype éteint, des coupures inexplicables... La démonstration laissait plus de questions que de réponses.

Communication opaque et décisions controversées

Les journalistes souhaitant tester la machine se sont heurtés à un refus catégorique des concepteurs, qui invoquaient la crainte que des « concurrents », comme Analogue, ne leur volent leurs idées.

Malgré ce flou, environ 200 personnes ont précommandé la console. Mais ces acheteurs ont eu une mauvaise surprise : au lieu d’être débités lors de l’expédition, comme initialement annoncé, leurs comptes ont été prélevés de 400 € à la fin de la campagne de réservation sans aucun préavis ni avertissement...

SEGA veut protéger son image

Face à ce qui ressemble de plus en plus à un fiasco, SEGA commence à s’inquiéter. La célèbre entreprise japonaise ne souhaite évidemment pas que son nom soit associé à une initiative qui pourrait être perçue comme une arnaque.

Ainsi, le 30 novembre, SEGA a dénoncé l’utilisation abusive de sa marque et l’ambiguïté entourant le projet.

Réponse attendue

Dans une lettre publiée par SuperSEGA, la société espagnole derrière le projet justifie sa position, revendique sa légitimité et exige une réponse de SEGA sous quinzaine. L’affaire est donc loin d’être terminée.