Dans une interview accordée à The Guardian ce vendredi, Shuji Utsumi, l'actuel PDG de Sega America et Europe, a exprimé ses réticences envers le rétro et a annoncé son intention de se concentrer sur l'avenir.

Profitant du succès de Nintendo avec sa NES Mini en novembre 2016 et sa Super NES Mini en septembre 2017, SEGA s’est rapidement engouffrée dans la tendance des mini consoles avec la Mega Drive Mini en septembre 2019 (qui est donc la dernière console officielle de SEGA née après la Dreamcast).

La firme japonaise a ensuite renouvelé l’expérience avec la Game Gear Mini en octobre 2020 (réservée au marché nippon) et la Mega Drive Mini 2 en octobre 2022.

La stratégie était simple : jouer sur la nostalgie des joueurs en proposant des répliques miniaturisées des consoles d’époque, avec entre 40 et 60 jeux préinstallés (selon les modèles et les régions de sortie).

Bien que le développement de tels appareils semble peu onéreux, SEGA ne semble pas (pour l'heure) vouloir prolonger l'expérience. Si les chiffres de ventes des consoles SEGA Minis sont difficiles à trouver (on sait en revanche que Nintendo a été très satisfait de ses ventes), l’entreprise justifie ce choix par une vision du développement de SEGA plus orientée vers l’avenir que vers le passé.

“Je n'ai pas l'intention d'aller dans le sens de la Mini. Ce n'est pas moi. Je veux m'adapter aux joueurs modernes.” a déclaré Utsumi.

“Nous ne sommes pas une entreprise rétro. Nous apprécions vraiment notre héritage, nous le valorisons, mais en même temps, nous voulons offrir quelque chose de nouveau, sinon nous deviendrons de l'histoire ancienne. Ce n'est pas notre objectif.” affirme le président, qui a rejoint SEGA en 1996.

Une déclaration on ne peut plus claire, du moins sur la partie hardware, SEGA ne cachant pas ses projets de reboot en cours ou dans les cartons (Shinobi, Crazy Taxi, Jet Set Radio, Streets of Rage, Golden Axe, etc.).

Photos: SEGA