Coup de tonnerre dans le commerce du jeu vidéo en France : l’enseigne Micromania a officiellement été mise en vente par son propriétaire américain, GameStop.

Ce n’est un secret pour personne : le marché du jeu vidéo physique est en difficulté. En cause, la montée en puissance du dématérialisé, qui propose des promotions régulières et une accessibilité immédiate, le succès des services par abonnement comme le Game Pass ou le PlayStation Plus (sans oublier les offres sur PC), ainsi que l’essor du cloud gaming, de plus en plus pertinent avec le déploiement de la fibre.

Dans ce contexte, GameStop a choisi de recentrer ses activités sur les États-Unis. Déjà fragilisé après avoir frôlé la faillite en 2021, le géant américain s’est récemment séparé de ses magasins en Italie, qui ont trouvé un repreneur, tandis qu’en Allemagne, faute de repreneur, les boutiques ont été contraintes de fermer.

Fondé en 1983, Micromania s’est imposé comme une référence du commerce de jeux vidéo en France. Racheté en 2008 par GameStop pour 700 millions de dollars, l’enseigne a tenté de s’adapter à la dématérialisation en diversifiant ses activités avec Zing, une gamme de produits dérivés dédiés aux jeux vidéo et à la pop culture.

Mais cette stratégie n’a pas suffi à redresser le chiffre d’affaires des quelque 300 magasins présents sur le territoire. La faute à des marges très faibles, que même la sortie de la Switch 2 ne suffira pas à compenser. Quant à GTA VI, il ne semble pas davantage convaincre GameStop. Une des raisons ? L’implantation des boutiques Micromania dans des galeries marchandes de grandes surfaces, où les grandes enseignes cassent les prix dès la sortie des blockbusters pour attirer les clients.

Quel avenir pour Micromania ?

Micromania a tenu à rassurer ses clients dans un message publié sur X :

"Bonjour, l’annonce par notre maison mère GameStop de la mise en vente de la structure française Micromania-Zing n'impacte aucunement notre fonctionnement. Nos activités se poursuivent normalement, et nous continuons à développer notre offre jeux vidéo, produits dérivés et services. Les précommandes passées (et futures) seront bien évidemment honorées. Les avoirs et bons d’achat conservent toute leur validité."

Reste que la situation évoluera forcément dans les semaines à venir. Si GameStop trouve un repreneur, l’activité pourra se poursuivre, mais potentiellement au prix d’un réseau de boutiques réduit et de quelques fermetures. En revanche, si aucun acheteur ne se manifeste, la disparition pure et simple de Micromania entraînerait la fermeture de ses magasins et la perte de nombreux emplois.

Enfin, la France n’est pas le seul pays concerné par cette décision, puisque les magasins GameStop au Canada sont également frappés par la même décision.